Journal de recherche
Message de Didier Nourrisson sur la formation du concept d’insécurité routière
Le 4 février 2004, par Frédéric Abécassis
L’insécurité routière provoquée par l’automobile remonte à l’apparition même des véhicules à quatre routes et à moteur à explosion.
Néanmoins la théorisation du concept peut être datée des années vingt. L’instauration d’un permis de conduire est la preuve même d’une prise de conscience de la dangerosité automobile.
Des chercheurs, des médecins vont aller plus loin, signifiant que le comportement délictueux des chauffards pourrait être un fait pathologique. Le docteur Legrain, par exemple, désigne même cette pathologie sous l’appellation d’"automobilisme", un mot forgé sur la notion d’alcoolisme dont il était l’un des grands maîtres et qui signifie une dépendance et une accoutumance à la voiture de type toxicomaniaque.
Après la seconde Guerre mondiale, tandis que se reconstituent les mouvements anti-comportements pathologiques (alcool, drogues, tabac)et que naît, sinon le concept de santé publique, du moins sa première prise en charge par l’Etat (éducation à la santé), la sécurité routière devient un objectif gouvernemental, un enjeu national.
La collection des films fixes de l’IREHG (IUFM de Lyon) témoigne d’un souci nouveau à dénoncer le danger automobile : des dizaines d’images (photos, dessins, graphiques, tableaux etc), montées sur des films à des fins éducatives sont produites, au sens propre exposées, à des publics scolaires dès le tout début des années 50.
Une recherche "conduira" à dater et appréhender le phénomène d’angoisse des élites dès son origine.
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